
PITIÉ ! Un texte de Jeff Foster Depuis sa page LifeWithoutACentre
La vie me coupe le souffle.
Et elle me donne un nouveau souffle.
Tu vois, je suis né brisé, ouvert à la vie, je suis né avec un cœur fissuré ouvert à la sensation d’une goutte de pluie ruisselant le long de la nuque, au mystère d’un cil, d’un orteil et d’un doigt, à l’indicible bruit du saule bruissant à la première lumière et des hirondelles espiègles riant dans le ciel clair alors qu’elles rentrent chez elles. Au pouvoir vital du chagrin et de la rage, des terreurs de la nuit et du jour grondant au cœur de la douceur de mon ventre, du tendre noyau d’une étoile lointaine, je ne sais pas, tout est semblable d’une manière ou d’une autre, c’est le même Mystère en quelque sorte, martelant, vibrant, palpitant, scintillant à travers moi, m’infusant, me donnant la vie, le même feu éternel en toute choses, le même silence insondable du cœur.
Pas de mots! Non, pas de mots! Encore aujourd’hui je suis rompu! Brisé et ouvert à la vie, vivant le cœur fissuré, déconcerté par le cil et le gros orteil, mystifié par l’hirondelle et l’aigle et ces grandes montagnes imposantes qui s’éclipsent au moment où j’écris, ces brins d’herbe d’été qui m’annihilent, ces étoiles lointaines semblables à des peluches à enlever sur les pulls d’hiver. Je suis déconcerté par l’ampleur des choses.
Mère, père, monde, ayez pitié de moi, je suis grand et je ne suis rien, je sais tout et j’ai oublié tout ce que je sais. Ayez pitié de moi, je suis né aujourd’hui, je suis une conscience vide à remplir de matins et de soirées solitaires, de connexion insupportable, de douces rencontres avec des amis, d’adieux et de bonjours de ce monde instable. J’ai quitté l’ancienne spiritualité une fois pour toutes. Je suis à nouveau vide mais plein d’hirondelles au crépuscule, de cils et de détritus, d’ordinaire et de radicalement banal, comme la manière dont la lumière fluorescente frappe le visage d’un ami dans l’allée des pâtisseries du supermarché, me coupant le souffle et me complétant pendant un instant. Cette manière dont le chagrin surgit à travers ma poitrine comme une comète en colère, perdue sur son chemin à travers des ténèbres infinies, un cœur infini, une vulnérabilité infinie. Me sentir en vie pendant un instant.
Oui, c’est la façon dont on se sent en vie.
Je ne sais pas vivre mais j’écoute.
Je ne sais pas aimer mais j’apprends.
Ayez pitié de moi, monde. Je suis un nouveau-né!
JEFF FOSTER
Traduction libre A.B.
SOURCE DE CETTE PUBLICATION: LifeWithoutACentre
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
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