Guidance | Channeling

DANIEL MEUROIS : L’ENSEIGNEMENT DU CHARDON — @DanielMeurois

Photo provenant de @DanielMeurois via Facebook

L’Enseignement Du Chardon

© Daniel Meurois
Extrait « François des Oiseaux… Le secret d’Assise ». Éditions Le Passe-Monde.

Sans commentaires, ce matin, ces lignes extraites de «François des Oiseaux». C’est François d’Assise qui s’y exprime, face à Claire et Agnès… Une simple invitation à la méditation…

— «Je n’oublierai jamais cela… C’était l’été où mes compagnons et moi revenions précisément du Mont Alverna après l’apparition de mes plaies. Mes pieds me faisaient tellement souffrir que j’ai finalement accepté d’enfourcher le dos d’un âne pour redescendre dans la vallée et continuer la route. Lors d’une halte, notre animal, qui s’appelait Basile, mangea avec délice tous les chardons qui poussaient dans la rocaille. Je m’étais souvent demandé comment les ânes pouvaient apprécier une plante aussi rugueuse. Cela m’intriguait et m’amusait, mais sans plus…

» Je crois que mon âme devait être bien dilatée ce jour-là… sans doute à cause de ce que je vivais et dont je ne savais que faire. Je me suis allongé sur le côté parmi l’herbe sèche et j’ai voulu regarder de près une fleur de chardon. En fait… non pas simplement la regarder mais la voir vraiment, comme pour la comprendre, comme pour l’aimer et comme si j’étais Basile lui-même.

» Cela peut vous paraître stupide mais c’est ainsi que j’ai découvert un trésor. Elle était si prodigieuse, ma fleur de chardon! Un univers complet, un soleil avec ses rayons d’un bleu-mauve si puissant qu’ils disaient la profondeur du ciel des soirées d’été, quand tout est tendre et chaud.

» En le regardant de plus près, je me suis aperçu qu’entre ses piquants se trouvait un duvet blanc… sans doute les restes de cette sorte de cocon d’où étaient sorties les pointes… Il était étrange et inattendu ce mariage de douceur et de rugosité. Le chardon était-il un tendre qui piquait par peur et pour se protéger? Était-ce cette tendresse seule qui attirait les ânes? Voyaient-ils à ce point le cœur ou l’âme du chardon qu’ils en oubliaient aussitôt la cuirasse agressive?

» C’est cette réflexion, comprenez-vous, qui a créé un éclair de compréhension en moi.

» Ne pensez pas que je blasphème… Je me suis alors dit que Notre Seigneur nous contemple sans aucun doute comme les ânes regardent les chardons. Il ne voit que le bon en nous et seul ce bon compte à Ses yeux. Il sait que toutes les violences que notre être manifeste ne sont que les remparts, les herses et les pont-levis d’un cœur qui a peur.

» La plupart du temps, nous agressons pour nous protéger parce que nous ne comprenons pas la marche de la Vie. Il suffit de remonter toute la chaîne de nos comportements et de nos aberrations pour s’en rendre compte…

» Cherchez en vous-même et vous verrez! Le tyran, le voleur, le menteur et l’égoïste sont tous des petits enfants effrayés qui se cachent derrière des montagnes de piquants pour ne pas montrer leur blessure première, là où le duvet du bourgeon est tendre.»

Je me souviens qu’Agnès et moi eûmes alors un petit regard complice, tellement émerveillé et complice que je ne sais plus laquelle de nous deux laissa échapper cette réflexion amusée:

— «Oui mais, mon Frère… la grande différence est que Notre Seigneur Jésus ne nous mange pas!»

Si la douleur ne lui avait pas enserré la poitrine, je crois que François aurait éclaté de rire.

— «Croyez-vous? fit-il dans un rictus qu’il essaya de transformer en un large sourire. Croyez-vous? Oui, Il nous mange à sa façon… Il nous emporte totalement! Il cueille notre cœur et l’absorbe dans le courant de son Esprit.

» Mais prendre avec amour n’est pas s’approprier quoi que ce soit ni détruire… C’est faire circuler la vie… C’est nourrir la métamorphose! Le Divin nous prend mais ne nous engloutit pas car c’est le meilleur de nous qu’Il veut rappeler à Lui.

» Vous voyez, c’est simple… C’est comme cela que j’ai mieux compris le vrai sens de la compassion et la clé de guérison. Quand on regarde pour voir en vérité et qu’on accepte de tout simplifier, on ne voit plus que du beau au-delà d’un rideau de dureté. Et puis… un tel rideau […] devient de moins en moins consistant quand on acquiert la force de ne plus s’y arrêter.»

DANIEL MEUROIS
➡ Facebook: Daniel Meurois, Écrivain
➡ Site web: danielmeurois.com

SOURCE DE CETTE PUBLICATION: @DanielMeurois via @mesmin.jocelyne

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.

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