Et parfois, les nuages noirs à l’intérieur de nos têtes, s’écartent pour laisser entrer un rai de soleil, parfois le plomb de nos coeurs rencontre les alchimistes qui peuvent le transmuer en or sous la lumière. Qui sont-ils?
Ils sont les étoiles de nos nuits noires, le vent dans nos voiles, les étincelles qui rallument nos feux de joie, le révélateur d’une image de nous qui ne nous était pas apparue déjà. Les premiers, ils nous tendent un miroir qui ne nous déforme pas, mais nous transforme.
Comment font-ils cela? En écoutant nos silences et nos gestes, en guettant les ombres et les lumières de nos visages, de nos corps ou de nos voix. Et c’est ainsi qu’ils s’y entendent en nous-mêmes bien mieux que nous le faisons.
Pourquoi cela? Parce qu’ils nous aiment avant que nous nous aimions, supportant et pardonnant nos défauts bien mieux que nous savons d’abord le faire. Ils anangramment nos « mais » pour en faire des « amis ».
Ils croient en nous, non comme s’ils attendaient Dieu sait quel salut venu du ciel, mais comme on croit au jour en voyant poindre les premières lueurs, quand le noir de la nuit grisaille du côté du levant.
Et peu à peu leur sourire se glisse sur nos lèvres. Peu à peu, leur voix chaude et gaie contamine notre bouche et saisit notre langue. Ils font don de leur figure humaine à nos grises mines nous rendant alors notre vrai visage, caché par le masque de nos souffrances, de nos hontes, de nos peurs ou de nos doutes.
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© Thierry Desbonnets | Tydé – poétosophe
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