
Ce n’est pas qu’une colère, pas qu’un mouvement de rébellion, un geste d’insoumission. Ce n’est pas qu’un « va te faire foutre, je t’emmerde! » N’y voir qu’une impolitesse, une grossièreté, une forme fruste de la pensée ou l’éducation est bien trop court.
Le doigt d’honneur est aussi une déclaration d’indépendance, un manifeste contre la domination, un « ni dieu, ni maître » sans parole. Il est parfois plus politique qu’injurieux, plus instinctif que discursif, plus libre qu’énervé, plus poétique que prosaïque.
Il dit aussi « laisse-moi tranquille, me fais pas chier! Dégage de ma bulle, tu la pollues! » C’est une façon de mettre le doigt sur quelque-chose qui ne va pas, une sorte d’indicateur majeur d’un truc qui déconne, pour se dresser contre lui.
En langage des signes, il dit « puisque ta tête est malade, je parle à ton cul. Entre-toi ça bien dans le crâne, tu m’emmerdes et/ou je ne suis pas du tout d’accord avec toi et toute discussion entre nous là-dessus n’arrivera qu’à un cul de sac ».
En un seul petit geste, libérateur, on défait le poing qu’on pourrait mettre dans la gueule pour en faire un cri de révolte.
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© Thierry Desbonnets | Tydé – poétosophe
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