
On est juste avant l’aube
La nuit vit ses derniers moments…
Soudainement
Remuant le grand silence
Quelques oies poussent de timides gloussements…
Très vite plusieurs autres se joignent à elles
Jargonnent avec excitation
Comme si elles se racontaient quelque chose d’heureux…
Elles sentent que le jour va bientôt se lever
Avertissent les autres de se préparer
À la célébration…
Les premières lueurs
Se glissent sur le fleuve
Le fleuve aux grandes eaux…
Des cris jaillissent alors de toutes parts
L’excitation est à son comble
L’attente devient intenable
C’est une question de secondes…
Doucement
Le grand maitre de la lumière
Surgit de l’horizon
Se répand sur le fleuve et ses îles
Le ciel s’allume…
Les jaunes orangés
Giclent dans toutes les directions
Embrassent et enivrent
L’horizon et les grandes eaux…
Toute la colonie d’oies sauvages
S’éclate maintenant dans la joie
D’un concert symphonique
Assourdissant
Miraculeux…
Et provoque l’orgasme matinal
De toute la nature…
Chaque feuille de chaque arbre frissonne
Frémit à son tour…
Bientôt les canards et les goélands
Se mettent de la partie…
C’est l’ouverture officielle d’un nouveau jour…
À moitié réveillé
Je frissonne et m’ébahis à mon tour…
L’œil divin
Qui voit et entend tout cela
À travers mon regard
Mon oreille intérieure
Acquiesce de contentement…
Il y eut un soir
Puis une nuit
Et maintenant un matin…
Et Dieu
Avec son soleil et ses oies
Se réjouit
À travers moi…
Et pense:
« Mon Dieu que je suis beau! »
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© Claude Leclerc | Claude Vismaya Leclerc
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