Amour de soi | Mieux-être

Steve TAYLOR: Retour au passé.

Photo de Kim van Vuuren provenant de Pexels

« Return to the Past »

Traduction libre

« Mes poèmes sont rarement autobiographiques, mais celui-ci décrit une expérience que j’ai vécue il y a quelques mois, alors que je suis retourné, après une période d’environ 35 ans, sur le campus de l’université que j’avais fréquentée lorsque j’étais étudiant. J’avais été convié à prendre la parole lors d’une conférence, et c’était la première fois que je retournais dans cette université. Comme le décrit le poème, à l’époque, ma vie était très différente et plutôt troublée. » Steve Taylor.

Je voulais revisiter mon passé pour retrouver les vieilles maisons d’étudiants aux chambres froides et humides où jadis je restais éveillé jusqu’à l’aube, fumant et écoutant de la musique, tout en me mutilant parfois, touchant les flammes des bougies avec le bout de mes doigts ou me brûlant les poignets avec des cigarettes, pour me réveiller l’après-midi suivant avec l’angoisse au ventre.

Je souhaitais revoir les bâtiments universitaires où j’avais assisté à des séminaires et déambulé dans les couloirs, tentant de parler ou de croiser le regard d’autrui, anxieux à l’idée de leur présence, jusqu’à ce que je réalise qu’il était plus aisé pour moi de rester seul.

Je souhaitais rencontrer mon moi plus jeune pour le consoler et lui assurer que les périodes sombres finiraient par disparaître, qu’il finirait par se comprendre lui-même, apprendre à vivre, et que sa vie serait plus heureuse et plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Je m’attendais à ressentir une victoire, tel un vieux soldat parcourant le champ de bataille où il fut blessé et laissé pour mort, mais qui se serait rétabli, aurait persévéré dans le combat et aurait finalement remporté la guerre.

Mais le champ de bataille n’était plus. Les maisons et les édifices tenaient toujours, mais de ma présence, pas la moindre trace. Toute marque de mon existence s’était évanouie depuis bien longtemps. Le passé appartenait à un autre monde, à des millions d’années-lumière, sans aucun passage vers le présent.

Seule régnait la présence immaculée d’une matinée printanière éclatante, avec un ciel d’un bleu intense et des arbres d’un vert lumineux se balançant au gré de la lumière solaire s’évadant par les fenêtres et se répandant sur les toits; le monde glorieux et fluide de la connaissance, se renouvelant et se rafraîchissant sans cesse, parvenait à faire une rupture avec le passé.

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© Steve Taylor | StevenMTaylor.com

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.

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