
Publication de Marie Chauderon
16 août 2025
Il y a très longtemps, on ne s’est pas senti digne d’être aimé. On s’est même senti malpropre parfois.
Le regard posé sur nous était malaisant.
Souvent on a même ressenti la honte, voir le dégoût, dans le regard de notre parent (ou autres) et cela a généré des sensations difficiles dans notre petit corps d’enfant.
Nous nous sommes sentis non aimables, indésirables, indignes. Cette croyance a été profondément inscrite dans notre corps.
Quand on a la blessure émotionnelle de l’humiliation, on ne fait pas pour être aimé(e) car nous ne sommes pas aimables. Ceci est une profonde conviction. Par contre, on fait tout pour se sentir digne de l’attention qu’on nous porte et on fait alors tout pour manifester cette attention.
Souvent, sans nous en rendre compte, nous prenons toute la responsabilité du bien être de nos proches. Nous devenons le Serviteur, le Sauveur. Blessure souvent difficile à reconnaître tellement cette bienveillance en soi paraît être un profond élan du Cœur.
On anticipe chaque besoin. On fait en sorte que tout le monde soit bien. On favorise le repos de chacun, au détriment du nôtre. On les déleste d’un maximum de charges pour qu’ils puissent profiter au mieux de leur détente et de leurs plaisirs, en sacrifiant les notres.
On soutient, on encourage.
On aime favoriser ce bien être général. On en a besoin. Il nous donne le sentiment d’exister, de mériter d’être considéré, aimé. On s’est même convaincu que cela nourrissait notre âme, notre bien être, notre Équilibre. Que là est notre Moi Profond, notre Nature Véritable. Servir l’Autre. Sauver l’autre, quitte à se sacrifier.
Comme si Dieu ou tout autre Créateur, nous avait chargé de cette Mission.
La blessure émotionnelle de l’humiliation nous pousse à ces excès de gentillesse, de bienveillance. Il est difficile de le conscientiser tellement nous sommes convaincus que ces élans sont guidés par la seule voie/voix du Cœur.
Comme une vocation.
Ce n’est pas Dieu que nous servons, ni notre prochain, mais bel et bien notre Ego, en tout premier lieu. On se plie en quatre pour être irréprochable, digne. On prévoit, on anticipe tout pour le bien être de tous, sauf le nôtre.
Seulement à force de trop anticiper les besoins de l’autre, on va souvent inconsciemment l’agacer car on le prive de sa spontanéité. Même lui ne s’en rendra pas forcément compte, ceci dit, des réactions excessives ne tardent pas à apparaitre. Agacement, agressivité, hostilité, jusqu’à parfois même de la violence physique.
Un manque total de considération alors qu’on fait tout pour que chacun soit bien.
…J’ai tout fait. J’étouffais…
À ne pas respecter nous-mêmes nos besoins, nos limites, à nous oublier, nous ne sommes pas respectés non plus, en retour.
Loi de Résonance…
À la longue, nous sommes abusés, dévalorisés, non considérés.
Il est important de réaliser qu’à trop anticiper les besoins de notre prochain, nous le « castrons ». Nous l’infantilisons. L’excès de bienveillance est toxique, aussi difficile que cela puisse être à entendre, à lire.
Nous sommes tellement convaincus que cette bienveillance est naturelle et juste. Seulement c’est un leurre. Derrière ces attitudes se cache bien un masque plus insidieux encore de notre ego.
La blessure émotionnelle de l’humiliation c’est avoir la conviction de ne pas être assez digne pour recevoir de l’attention. C’est être convaincu de ne pas la mériter alors, pour se sentir légitime, on fait. Faire pour être considéré, faire pour être aimé.
Avoir la blessure émotionnelle de l’humiliation, c’est demander la « permission » pour faire des choses. C’est refuser l’aide qu’on nous tend. C’est ne pas savoir recevoir les compliments, les cadeaux.
La blessure de l’humiliation c’est se dévaloriser, s’auto humilier.
Avoir la blessure de l’humiliation, c’est penser qu’il y a un piège si une personne pour laquelle on a rien fait s’intéresse à nous.
En étant un sauveur, en faisant pour aider, pour accompagner, alors l’intérêt qu’on nous porte nous semble légitime. Nous pensons le mériter. Si nous ne faisons rien, nous ne sommes pas dignes de recevoir de l’attention.
On ne peut pas nous aimer si on ne fait rien.
Du moins, c’est ce que nous pensons si nous portons une blessure émotionnelle de l’humiliation. Évidemment, il n’en est rien.
L’Amour, c’est être aimé pour qui on est et non pour ce qu’on fait.
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P.S. Cette blessure, lorsqu’elle est prédominante, génère des problèmes de poids.
© Marie Chauderon | marie-chauderon.fr
LA BLESSURE ÉMOTIONNELLE DE L’HUMILIATION (2025)
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