Amour de soi | Mieux-être

Christian BOBIN: J’aime ceux qui aiment…

Photo par Ben Wicks sur Unsplash

Extraits de
La plus que vive

Éditions Gallimard (1999)

Ce qui compte c’est le spirituel, et le spirituel c’est le noyau sauvage, la pudeur affolée dont les religions ne sont qu’une piètre traduction, un apprivoisement.

L’esprit c’est le vent, les rafales de vent sur les dunes des phrases des livres saints. La grande, l’unique liberté. On voit passer l’esprit dans les yeux en flammes de quelques gitans, de quelques poètes, de nombreuses personnes simples et ignorées du monde, dont le rayonnement dans l’invisible est plus fort que celui d’une étoile à son apogée…

Est spirituel ce qui, en nous, ne se suffit pas du monde, ne s’accommode d’aucun monde. C’est quand le spirituel s’affadit qu’il devient du « religieux ».

Je n’aime pas ceux qui parlent de Dieu comme d’une valeur sûre. Je n’aime pas non plus ceux qui en parlent comme d’une infirmité de l’intelligence.

Je n’aime pas ceux qui savent, j’aime ceux qui aiment…

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© Christian Bobin | ChristianBobin.fr

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.

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