Marcelo LOPEZ PARRA: Non, je ne vieillis pas.

Tu vieillis… On m’a dit que tu n’étais plus toi, que tu devenais aigri et solitaire.

Non, je ne vieillis pas. Je deviens sage.

J’ai cessé de vouloir plaire aux autres pour devenir celui que j’aime être. J’ai cessé de chercher l’acceptation des autres pour m’accepter moi-même. J’ai laissé derrière moi les miroirs menteurs qui trompent sans pitié.

Non, je ne vieillis pas. Je deviens sélectif des lieux, des gens, des coutumes et des idéologies.

J’ai laissé partir les attaches et les douleurs inutiles, les gens, les âmes et les cœurs, non pas par amertume, mais simplement pour préserver ma santé. J’ai arrêté les soirées pour des insomnies d’apprentissage. J’ai cessé de vivre toute sorte d’histoires et j’ai commencé à les écrire. J’ai mis de côté les stéréotypes imposés et j’ai cessé de maquiller mes blessures pour les cacher. Maintenant je porte en moi un livre qui embellit mon esprit. J’ai troqué l’alcool contre des tasses de café.

Non, je ne vieillis pas. J’ai oublié d’idéaliser la vie et j’ai commencé à la vivre.

Je porte entre les mains la tendresse d’un cocon qui, en s’ouvrant, élargie ses ailes vers d’autres lieux inaccessibles à ceux qui ne cherchent que la frivolité du matériel. Je porte sur mon visage un sourire qui s’échappe en regardant la simplicité de la nature et mes oreilles portent le chant des oiseaux égayant ma marche.

Non, je ne vieillis pas. Je fixe mes priorités.

Je parie mon temps sur l’intangible, réécrivant l’histoire qu’on ne m’a jamais racontée, redécouvrant des mondes, sauvant ces vieux livres que j’avais à moitié oubliés. Je deviens de plus en plus prudent, je laisse de côté les évènements qui ne m’enrichissent pas, j’apprends à parler de choses importantes, j’apprends à cultiver des connaissances, je sème des idéaux et forge mon destin.

Non, ce n’est pas que je vieillis pour dormir tôt le samedi, car le dimanche aussi il faut se réveiller tôt, profiter du café sans hâte et lire calmement un poème. Ce n’est pas à cause de la vieillesse que l’on marche lentement, c’est pour observer la maladresse de ceux qui se baladent vite et trébuchent sur le mécontentement. Ce n’est pas à cause de la vieillesse que parfois on garde le silence, c’est simplement parce qu’il ne faut pas faire écho à tout mot.

Non, je ne vieillis pas. Je commence à vivre ce qui m’intéresse vraiment.

____________________
Nota Bene | Pour plus de fluidité à la lecture, la syntaxe du texte a été réarrangé par mes soins.

© Marcelo Lopez Parra | Facebook

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.