
Advienne que pourra – Mémoires implicites
Deuxième partie – Au coeur de la tourmente
Extrait du chapitre 15
© Andree Boulay (2014) – Advienne que pourra: Mémoires implicites
Toujours inconsciente, Marie-Michèle naviguait entre deux mondes. Elle se sentait très, très, très légère… comme transportée par une onde… une onde exceptionnellement lumineuse.
En effet, la jeune femme expérimentait un sentiment de liberté étrange et mystérieux; elle percevait l’imperceptible, entendait l’inaudible, ressentait l’impalpable, comprenait l’incompréhensible… Mais le fait le plus étonnant était qu’elle n’éprouvait aucune peur. Elle se sentait, comment dire, parfaitement en sécurité !
Galvanisée à bloc, elle savourait pleinement cet événement rarissime ! Ces nouvelles sensations lui semblaient si réelles… Marie-Michèle pouvait les deviner dans toutes les cellules de son corps. !
« Comment cela peut-il être possible ? » songeait-elle.
En vérité, cette expérience à saveur mystique n’était que le résultat d’une myriade de réactions chimiques engendrées par le système de défense naturel de la jeune femme. Celle-ci réagissait simplement à une situation de stress intense et son cerveau envoyait spontanément des signaux provoquant une activation neuronale exceptionnelle qui stimulait certaines zones normalement inexplorées de son cerveau.
Marie-Michèle vivait donc une expérience inhabituelle, mais tout à fait naturelle !
Toujours envoutée par cet étonnant imbroglio, la jeune femme se retrouva propulsée, comme par enchantement, dans un lieu inédit. Pourtant, elle ressentait l’étrange l’impression de connaître l’existence de cet endroit.
Par l’embrasure d’une porte ouverte, elle pouvait voir une femme, vêtue d’habits datant d’une lointaine époque, assise à une table recouverte d’une nappe de dentelle surplombée d’une boule de cristal, et de ce qui semblait être un jeu de tarot épars, çà et là. Visiblement, cette dernière attendait la venue de clients potentiels.
Une petite fille, d’environ six ans, jouait tout près de là, à l’extérieur, avec son petit frère. Mais… la petite fille… mon dieu… c’était elle ! Mais oui ! C’était elle ! Marie-Michelle se reconnaissait ! C’était bien elle ! Et qui était cette femme ? Ah! Mon dieu ! C’est incroyable ! Mais, non ! Ce n’est pas possible ! Mamie ! Mamie, est-ce bien toi ?
Malheureusement, cette dernière, incontestablement nerveuse, trépignait d’impatience et ne portait aucune attention à l’enfant.
Alors, le regard de la jeune femme fût instinctivement transporté vers le garçonnet qui l’accompagnait et une puissante émotion émergea en son cœur lorsqu’elle comprit le lien puissant qui les unissait. Étrangement, ce dernier semblait connaître et comprendre tous ses états d’âme. Cette familiarité était presque surnaturelle; c’était quelque peu normal puisqu’ils étaient tous deux jumeau et jumelle.
Il s’approcha alors d’elle et lui tendit la main. Elle mit naturellement sa main dans la sienne. Ce contact déclencha une seconde et puissante émotion… une émotion qu’elle ne pouvait décrire avec des mots. Une émotion qui, pensa-t-elle, ne pouvait être que ressentie. Le jeune garçon lui sourit gentiment et l’invita à sortir de la vieille cabane crasseuse.
La jeune femme, ou plutôt la petite fille, ne cessait de l’observer… intensément… cherchant à comprendre qui il était. Marie-Michelle le connaissait, cela elle en était convaincue, mais elle ne se souvenait pas de lui… pourtant, elle aurait tant voulu !
Tout à coup, un homme d’une imposante stature, flanqué de deux soldats armés, se présenta à la porte et, d’un geste d’une violence extrême, la fracassa avant de pénétrer à l’intérieur.
À cet instant, un sentiment de frayeur intense traversa le corps de Marie-Michelle et elle pouvait percevoir le même sentiment chez son petit frère. De toute évidence, un danger menaçait la femme demeurée à l’intérieur; les deux enfants le comprenaient bien.
Voulant protéger leur vie, ils coururent, à toute jambe, se cacher derrière une masure branlante érigée tout près du minuscule chemin pavé de caillou, menant à la rivière coulant tout près de là. De leur cachette improvisée, les deux enfants pouvaient très bien entendre les hurlements de la gitane. Ils pouvaient entendre, mais ils ne pouvaient voir.
Alors, le garçonnet dit à Marie-Michelle de demeurer bien cachée car il devait aller sauver leur maman. Elle l’agrippa et le supplia de ne pas la laisser toute seule, mais il s’extirpa de son emprise et partit en courant.
Au milieu de l’étroit sentier, il s’arrêta net, se retourna et lui dit de ne pas s’inquiéter car il reviendrait très vite. Mais Marie-Michelle en doutait… une impression indéfectible lui présageait qu’elle ne le reverrait plus jamais.
Elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps et, selon elle, rien, non rien, ne réussirait à apaiser cette douleur… la vie était tellement injuste…
Soudainement, émergeant progressivement de cette bouleversante escapade, Marie-Michelle réintégra peu à peu la conscience terrestre sous l’œil aimant et avisé de Rose-Aimée qui avait choisi d’utiliser cette porte ouverte aux énergies éthérées afin, par le langage d’un songe, d’entrer en contact avec sa petite-fille.
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SOURCE: BOULAY, Andree (2014) Advienne que pourra – Mémoires implicites, Éditions: La Société des écrivains, extrait du chapitre 15.
Découvrez un extrait des chapitres 1 à 5 en suivant ce lien: andreeboulay.ca
© 2014 Andree Boulay — ADVIENNE QUE POURRA – Mémoires implicites
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