
Vois cet enfant. Vois son profond désarroi, sa douleur intense, jusqu’au désespoir le plus noir, jusqu’à la folie et la chute sans fin. Vois cet enfant perdu.
Le reconnais-tu?
C’est la part en toi, la part sans amour, et qui se prend la tête à chercher l’empreinte d’un sens absent qui lui fait un trou dans la poitrine et la tête.
Cette part-là, elle est en beaucoup d’entre nous, qui se réveille, tantôt toutes les nuits, tantôt après un deuil ou une blessure. Elle est là, aussi sûrement qu’il y a aussi de la mort dans la vie, aussi inévitablement que le ronde du temps.
Inutile de chercher à l’oublier, à la cacher ou même pire à la tuer. Elle est toujours quelque-part, au cœur même de notre âme, comme le souvenir de notre humaine condition, comme la trace de nos blessures profondes dont nous seules savons la profondeur, qu’importe les «c’est pas grave», les «ça passera», les «faut pas t’en faire, y’a pire dans la vie».
Mais il faut bien reconnaître aussi que cet enfant, on le voit mieux chez les autres. Mais, si on ne le voit que chez lez autres, notre sollicitude envers lui sera peut-être de la pitié, de la colère ou du dégoût, mais pas de la tendresse, pas de la compassion, pas de la charité au sens premier du terme.
Cet enfant a besoin qu’on s’approche de lui lentement, sans lui faire peur, sans réveiller en lui l’effroi d’être battu ou l’horreur d’être invisible. Il a besoin de ressentir que nous sommes là pour le protéger, comme la peau le fait tout alentour de notre chair, sans rien trahir de ce qu’elle est. Il a besoin d’abord d’un amour, protecteur et nourricier, qui lui permette de prendre de force et de sortir peu à peu de sa torpeur, de sa sidération. Il a besoin d’un Petit Prince qui l’apprivoise.
Mais il n’est en fait personne de mieux placé que toi pour l’approcher: toi seul connait ses réactions, toi seul sait ce qu’il ressent, du moins si tu acceptes vraiment son existence au fond de toi.
En aimant et en voulant être aimé, c’est à ce petit qu’on s’adresse. Parfois, on croit que c’est un autre qui saura aller apaiser cet enfant, mais c’est une erreur. C’est une erreur, non parce que l’amour d’un autre ne nous est pas nécessaire, mais parce que chacun est le seul à pouvoir se glisser dans sa peau. Ce sont les parts aimées de nous, les parts sûres qu’il faille aimer qui peuvent aller rejoindre cette part blessée de nous-même.
Au nom de votre enfant perdu, allez à votre rencontre, allez vous aimer.
© Thierry DESBONNETS | @thierry.desbonnets
SOURCE DE CETTE PUBLICATION: @thierry.desbonnets
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
🌹 A n d r e e B o u l a y B l o g u e 🌹
Un blogue dédié à l’amour de soi

© 2019 – 2023 Andree Boulay Blogue – Tous droits réservés
ARCHIVES
RECHERCHER
🌹 A n d r e e B o u l a y B l o g u e 🌹
Un blogue dédié à l’amour de soi

© 2019 – 2023 Andree Boulay Blogue – Tous droits réservés
ARCHIVES
RECHERCHER
ARCHIVES
RECHERCHER