Amour de soi | Mieux-être

Henri GOUGAUD: Le voisin.

Photo de Claudio Mota provenant de Pexels

Seul, étranger, chômeur, timide, dans son deux-pièces de banlieue un pauvre homme tombe malade. Même palier, la porte en face. Seul, étranger, chômeur, timide, un autre pauvre homme s’étonne de ne plus croiser son voisin, tous les matins, dans l’ascenseur. Ils ne se sont jamais parlé, « mais tout de même, se dit-il, ce n’est pas normal ».

Il s’inquiète. Un matin (c’est dimanche) il ose. Il tend une oreille à la porte, frappe trois coups brefs. Son cœur bat.

– Entrez, lui dit une voix lasse.

Il entre donc. L’homme a l’air mal. Ils se saluent d’un bref sourire, ils ne savent pas que se dire, alors ils ne se disent rien. Le nouveau-venu ouvre les fenêtres, il fait la vaisselle, balaie, époussète les quelques meubles, puis il retape l’oreiller et refait le lit du malade. Quoi d’autre? Rien. Ils se sourient, juste des yeux (ils sont timides), se saluent chacun dans leur langue et le voisin rentre chez lui.

Le lendemain, l’homme, guéri, va frapper à la porte en face.

____________________

Texte © Henri Gougaud | henrigougaud.com

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.