Diane GAGNON: Peurs et colère.

Extraits de
« Porteurs d’espoir »
Éditions Consultation Formaction (2017)

Pour beaucoup d’entre nous, ce que nous vivons actuellement réveille en nous nos peurs les plus profondes et notre colère la plus vive. Ce que nous vivons nous divise parce que la peur s’est répandue parmi nous et chacun la vit à partir de son postulat sur la réalité qu’il perçoit.

Toutes nos peurs enfouies depuis notre petite enfance, peut-être même les peurs transgénérationnelles, remontent à la surface. Nous pouvons nous sentir envahis, étouffés, paniqués, terrorisés même par l’ampleur que prennent soudainement ces peurs dans notre vie. Nous les avions crues disparues, alors qu’elles étaient tapies dans un coin de notre subconscient. Nous les avions crues réglés, alors qu’elles étaient simplement calmées pour un temps. Nous nous sommes crus forts et solides, alors que nous réalisons aujourd’hui qu’il subsiste encore en nous ce petit enfant qui a peur de revivre une souffrance déjà vécue et qui a peur face à l’inconnu.

Nous portons tous cet enfant effrayé. Mais comme la Vie fait toujours bien les choses, malgré les apparences, ces peurs qui reviennent en surface ne sont pas là pour nous détruire, elles sont là pour que nous puissions les regarder avec notre regard d’adulte et leur faire face, en les laissant nous traverser, puis s’en aller. Dans son grand nettoyage terrestre, la Vie fait remonter tout ce qui ne vibre pas en hautes fréquences afin que nous liquidions ce qui nous empêche d’être pleinement l’être sublime que nous sommes.

Ces peurs demandent à être vues et à être acceptées: c’est à ce prix qu’elles nous quitteront. Toutes nos colères ne sont que des manifestations physiques de la partie de nous qui a tellement peur qu’elle ne veut pas lâcher prise. Nous croyons qu’en laissant notre colère exploser chaque fois que l’une de nos peurs est réactivée, nous pourrons contrôler la situation. Mais non, nous ne contrôlons rien, surtout rien d’extérieur à nous.

Nous sommes tous dans la grande phase du lâcher prise. Nous sommes au moment où nous devons renoncer à vouloir contrôler les événements. L’un des plus grands apprentissages qui nous est demandé en ce moment c’est de lâcher prise et de développer notre Foi. Nous en remettre à cette Force Universelle qu’on appelle L’Amour sans résister, c’est le plus grand acte d’Amour que nous puissions actuellement avoir envers nous-mêmes, envers les autres et envers la Terre dans son ensemble. Notre Foi, c’est l’Amour.

Chaque fois que nous sommes en colère, demandons-nous quelle peur est réactivée et assoyons-nous avec elle, calmement, seuls à seule. Voyons qu’une peur, ce n’est qu’une pensée qui craint le futur. Assoyons-nous donc avec elle dans le moment présent où nous pourrons la rencontrer, l’écouter, l’accueillir, la remercier et la laisser partir. Une par une, nous pourrons nous libérer de ce qui constitue notre plus grand obstacle à notre Liberté, individuelle et collective. Quand les humains seront libérés de leurs peurs, ils se rappelleront qu’ils sont libres.

La Conscience que nous sommes ne connaît pas la peur: c’est notre personnalité, le personnage comme l’appellent certains sages, qui vit dans la peur. La Conscience que nous sommes n’est affectée par rien: elle observe le tout de manière totalement neutre car elle sait qu’elle est immuable, qu’elle ne mourra jamais et que rien ne peut la détruire ni lui faire de mal.

Le seul obstacle à notre liberté en ce moment, c’est notre peur. Laissons-la partir et nous comprendrons que nous sommes déjà libres. Libérons-nous de la peur et la Terre sera libre. Ayons la Foi profonde que l’Amour a déjà gagné car il n’y a que l’Amour. Nous sommes cet Amour.

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SOURCE

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