Ne dites pas à un enfant qu’il est naïf ou innocent, il comprendra aussitôt votre menace silencieuse: grandir, c’est condamner et réprimer ces qualités.
Dites-lui simplement que cela est bon, et le sera toujours, que de savourer l’instant avec cette gourmandise qui est celle de découvrir le goût des choses.
La vie est, chez l’enfant, instinctive, intuitive, immédiaite. Je ne veux pas dire par là automatique ou irréfléchie, et surtout pas irresponsable, bien au contraire, car elle répond, sans délai à ce que présente l’instant et c’est même une sacrée responsabilité que d’y répondre sans détour, de l’émotion, directement.
Son intelligence n’est pas analytique, détachée, calculatrice, computationelle, elle est bien plus globale que cela, le prenant lui aussi dans les situations, pour ainsi dire corps et âme et pas seulement cérébralement. Quand l’adulte découpe les cheveux en quatre, lui garde toute sa tignasse.
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© Thierry Desbonnets | Tydé – poétosophe
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