William BRIDGES: Nous prenons la réalité à l’envers.

Extraits de
« Transitions de vie »
InterÉditions (2019)

À quoi est-il temps de renoncer?

Ce qui distingue essentiellement le changement de la transition, c’est qu’un changement est motivé par un objectif à atteindre, alors que la transition commence par le renoncement. Ce renoncement porte sur des choses qui ne sont plus adaptées à la nouvelle phase existentielle que l’on s’apprête à aborder. C’est à vous de déterminer à quoi il vous faut renoncer.

Voici une indication qui devrait vous éviter bien des souffrances et des remords: quelle que soit la chose à laquelle vous devez renoncer, il s’agira toujours d’une réalité intérieure. Certes, vous sortirez peut-être de cette phase de transition convaincu qu’il vous faut rompre avec votre partenaire ou chercher un nouvel emploi, mais il s’agira là de simples changements découlant de votre transition. La transition elle-même commence par un renoncement moral à quelque chose que l’on a toujours cru ou supposé, à une vision de soi-même, à une manière d’être ou notre vision du monde ou des autres.

Ce sont les réalités intérieures qui nous relient au passé. Ceux qui ne voient que les réalités extérieures changeront de partenaires, d’emplois, voire de pays, tout en finissant toujours par mener la même vie. Ils recherchent le changement pour mieux éviter la transition.

En tout cas, tous les êtres en transition doivent faire l’expérience d’une fin. Même si nous avons tous tendance à voir la fin comme la conclusion d’une situation, nous prenons la réalité à l’envers. La fin est le premier et non le dernier acte de la pièce.

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Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.