« Laissons la pression tomber un peu…
Laissons les rivières couler, les fleuves nous conduire à la mer, l’océan nous avaler.
Déposons-nous dans l’automne, faisons des anges dans les tas de feuilles mortes, regardons le ciel, les cortèges d’oies, de bernaches et de huards s’envoler vers des températures plus clémentes. Laissons les premiers flocons se déposer sur notre nez, mouiller nos joues et refroidir nos mains.
Ouvrons les digues, toutes les digues. Fracassons les barrières intérieures qui demeurent encore en nous, laissons le flot de la vie nous traverser et charroyer le littoral de nos rivières intérieures. Écumons nos lies personnelles, ces histoires auxquelles nous nous accrochons, ces rancoeurs qui noircissent nos coeur, tout ce qui nous empêche de nous déployer et de montrer le meilleur de nous-même… »