
Depuis la version anglaise
Traduction libre
«THE TREE OF LIFE»
Un jour, un professeur spirituel m’a regardé dans les yeux et m’a dit (avec sa femme assise à côté de lui, qui écoutait): «Jeff, cet enseignement de l’Advaita n’a RIEN à voir avec les relations».
Oh, je regrette mais je ne suis pas du tout d’accord, monsieur.
Cet enseignement a tout à voir avec la relation. Relation avec notre moi le plus profond, avec le sol, avec nos organes génitaux, nos tripes et nos pieds, avec les cœurs appelant d’autres cœurs, avec la solitude et le désir d’un trillion d’êtres, avec l’Unique en face de nous, implorant la connexion.
La conscience ne peut se détacher de tout ce qui se manifeste. Le multiple est l’Un. Nous sommes l’air mais nous sommes aussi le feu.
En vérité, à un niveau indescriptible et mystérieux, nous sommes tous la même conscience.
Mais nous sommes aussi des êtres humains magnifiquement désordonnés, imparfaits, inachevés, blessés dans la mesure où nous sommes traumatisés, et le fait que nous soyons conscients ne change rien à cela. En fait, cette prise de conscience nous rend plus sensibles que jamais aux subtilités de notre humanité douce, charnue et vulnérable ! Nous sommes plus disposés à être dépouillés, vulnérables, nus. À admettre que nous ne savons pas, à admettre nos erreurs, à admettre que nous sommes toujours en train d’apprendre. À pleurer, à trembler, à dire notre terrifiante vérité humaine, et à révéler notre désordre inachevé.
Comme il y a moins à défendre, nous pouvons nous connecter plus profondément que jamais.
Dès lors que les enseignements de la Conscience se détachent de la honte saine – c’est-à-dire de nos imperfections humaines, de notre vulnérabilité, de notre crainte et de notre émerveillement, de notre faillibilité, de notre ignorance et de nos cœurs tendres – ils ne deviennent que des enseignements de violence, des enseignements toxiques dispensés par des maîtres spirituels toxiques (euh, beaucoup d’entre eux sont des hommes, je dis ça comme ça…) qui tentent d’éviter leur propre douleur, honte et traumatisme.
Je ne parle pas pour juger les individus, mais pour éclairer un malentendu collectif.
J’ai déjà observé un enseignant d’une école non dualiste approché par une femme courageuse qui traversait une profonde transition de vie.
Elle lui a dit: «J’ai une profonde anxiété dans le ventre».
Il lui répondit, sans compassion: «Non. Tu es encore attaché à ton corps, encore identifiée au moi séparé».
Dans sa volonté d’être un expert, il est complètement passé à côté de son cœur et de son ventre.
Suite à cette interaction, elle était effondrée, encore plus anxieuse et déconnectée qu’avant. Je l’ai serrée dans mes bras et l’ai laissée raconter son histoire. Elle a pleuré, son anxiété a diminué et elle s’est sentie de nouveau entière.
Aimer n’est pas difficile.
La vulnérabilité ne doit pas être une honte; elle peut nous guérir.
Je vis alors le terrible dogme de l’Advaita. Le dénigrement du «moi séparé». Le déni et la honte de la douleur et des traumatismes humains. J’ai vu comment les enseignements de la Conscience peuvent être utilisés – par le plus brillant et le plus raffiné des esprits – pour écraser notre humanité, engourdir notre vulnérabilité, faire taire notre doux doute et annihiler notre peur exquise.
C’est la raison pour laquelle j’ai abandonné mon activité d’«enseignant de la non-dualité» il y a de nombreuses années.
Personnellement, je suis profondément amoureux de ce délicieux mélange d’humanité. Je suis en relation profonde – oui, en relation – avec les cœurs qui tremblent, les ventres qui palpitent, et aussi le désir ardent, la confusion et l’anxiété. Je ne vois rien de tout cela comme séparé de la non-dualité, rien de tout cela comme un «signe» honteux que nous échouons, ou que nous ne sommes pas encore «pleinement réalisés».
À mon avis, tout cela – tout ce foutu bordel – est profondément sacré, et je crois que c’est au plus profond de ce caractère sacré ordinaire que nous pouvons trouver notre véritable liberté.
© Jeff FOSTER | lifewithoutacentre.com
SOURCE: @LifeWithoutACentre
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
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