
Dans mon cabinet, mes patients me disent souvent qu’ils pleurent en privé. Je leur demande si, à un moment ou à un autre, ils permettent que leur chagrin soit vu et partagé avec d’autres. La réponse est généralement rapide: « Non, je ne pourrais pas faire ça. Je ne veux pas être un fardeau pour quelqu’un d’autre ».
Lorsque je pousse un peu plus loin et que je leur demande ce qu’ils ressentiraient si un ami venait leur confier ses peines et sa douleur, ils répondent qu’ils se sentiraient honorés de s’asseoir avec leur ami et de lui offrir leur soutien.
Cette déconnexion entre ce que nous offririons aux autres et ce que nous pensons pouvoir demander est extrême. Nous devons retrouver notre ouverture à demander de l’aide dans la souffrance et le deuil pour que leur cycle ne soit pas perpétuel.
Le deuil n’a jamais été privé, il a toujours été communautaire. Et inconsciemment, nous attendons la présence des autres avant de nous sentir suffisamment en sécurité pour nous agenouiller sur la terre sainte du chagrin.
Texte © Francis Weller | francisweller.net
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
