
Quel étrange monastère qu’une forêt et quelle étonnante prière que de s’y promener. Ici, l’encens a des senteurs d’écorce et de terre, les psaumes se sifflent du vent et du bec, et moines et novices se balancent sur leur pied enraciné au rythme de l’écoute du souffle du divin. Partout, nef, transcept, choeur et allées; partout la foule des orants; partout la sereine ferveur. On célèbre la vie et ses mystères.
L’humain attentif vient participer à ces offices, des laudes jusqu’à vigile. Il est là pour faire retraite, pour purifier son âme et la soumettre à l’examen de sa conscience. Il compte sur la prière des arbres et sur le chant des bêtes pour approcher un peu du Saint des Saints et lui confier son coeur. Chaque pas est un grain récité d’un chapelet bizarre, comme un mantra de geste, une chorégraphie sacrée inhabituelle pour le pèlerin arrivé à l’étape.
Toi qui entres dans ce sanctuaire, ne pénètre pas seulement dans cette abbaye, laisse-toi pénétrer par sa sauvage spiritualité. Tu entres dans les non-murs d’un temple. Entre et communie.
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© Thierry Desbonnets | Tydé – poétosophe
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