Approche holistique | Éveil du coeur

Stephan SCHILLINGER: Arrêter de « faire ».

Photo par Drew Colins sur Unsplash

Extraits des livres
« Par un Curieux Hasard »

curieuxhasard.com/boutique

– Tout est compliqué, je suis perdu dans ma vie. Il y a un fossé entre ce que j’aimerais pour moi et ce que je « dois » faire.

– Envisages-tu la possibilité que tu n’as jamais été moins perdu qu’en ce moment, où tu admets, enfin, être perdu?

– Je ne sais pas, c’est très dur, car je dois tenir plusieurs rôles. Celui de mère, celui qu’exige mon métier, celui de compagne, d’amie… tellement de choses à porter…

– Ces rôles sont ceux que tu souhaites tenir face au monde, c’est ton « Moi adulte », mais au-delà de ça demeure un « Moi enfant », profondément et dramatiquement blessé, qui a toujours été, qui commence à se manifester, et que tu t’obstines à réprimer.

– Hahaha, mais c’est de la psychologie de comptoir, l’enfant intérieur, tout ça!!! Arrête s’il-te-plaît…

– J’aime beaucoup l’appellation « psychologie de comptoir », car c’est dans cette case que l’on place toutes les solutions faciles et trop évidentes, que finalement nous éliminons, car il est pour nous impossible que la solution à nos maux soit aussi facile. Nous nous croyons tous terriblement complexes, et ce principalement car nous ne nous sommes pas compris nous-mêmes, et n’avons pas démêlé cette pelote d’émotions et de sentiments réprimés. Ainsi, toute tentative de démêlage ou de cartographie du problème paraît si simpliste pour un être aussi complexe que nous croyons être. Notre ego classe donc ces tentatives d’approches du problème de fond dans la catégorie « psychologie de comptoir » pour ne pas faire face, et chercher des solutions dont la complexité est à la mesure de ce que l’extraordinaire façade que nous nous sommes inventée…

– (long silence)

– Tu veux sauver un édifice construit de toutes pièces qu’on pourrait appeler le « Moi adulte » (ton identité sociale et tes rôles) construit sur un champ de bataille à l’allure de charnier qu’est ton enfance. L’édifice se fissure, prend l’eau, et tu t’affaires démesurément à remplacer les tuiles et colmater les fuites alors que ton terrain s’affaisse, et que des cadavres brisent la chape que le « Moi adulte » a coulée sur cette enfance. Le bateau coule, et toi tu veux sauver l’argenterie…

– Mais que dois-je faire alors?

– Surtout rien… il est urgent d’arrêter de « faire ». D’arrêter cette gesticulation, cette volonté de contrôle, et d’observer ce qui se joue en Toi. D’accepter la réalité de cette chape que tu as un jour coulée à tes 19 ans pour « pouvoir continuer à vivre » et « avancer ». Ta maison s’effondre, car tu as négligé le terrain, et ton enfant intérieur crie, et demande à être entendu, et ton « Moi adulte » le réprime pour d’illusoires responsabilités. Alors je t’en prie, surtout, pour une fois, ne fais rien. Ou alors, pose-toi, et regarde enfin cet enfant intérieur dont tu as décidé de nier l’existence depuis 20 ans pour ne plus voir ses traumatismes.

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© Stephan Schillinger | CurieuxHasard.com

Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blogue. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.

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