
«Le chamande et le Christ»
© Daniel Meurois | «Le Chamane et le Christ» Ed. Le Passe-Monde
Extrait du chapitre XVIII
Amis lecteurs et lectrices,
L’intolérance sous toutes ses formes et le besoin récurent de détenir puis d’imposer une prétendue vérité exclusive vient régulièrement visiter certains dirigeants, certains peuples et plus simplement aussi chacun de nous dans ses pérégrinations. Il n’est pas un jour qui passe sans nous en fournir la démonstration… Le besoin de dominer est toujours là… nous prouvant constamment notre incompréhension de l’Essence de la vie.
C’est cette constatation – pourtant pas nouvelle – qui m’a poussé ce matin à aller rechercher cet extrait de «Le Chamane et le Christ», paru il y a déjà plus d’un an. Il nous dit les choses à sa façon…
Sentir enfin la peau du Divin…
Pour moi, contrairement aux Chrétiens et à leurs Robes-Noires¹, l’infinie Puissance du Vivant à laquelle je m’étais toujours référé n’avait pas vraiment besoin de nom. C’était d’ailleurs ce qui, dans mon peuple, en faisait la vastitude. Toutefois, cette même vastitude, j’avais fini par la deviner puis par l’éprouver aussi derrière ce que le nom du dieu-Christ et celui de sa Mère réveillaient dans mes profondeurs.
Le Sacré, le Divin avaient-ils besoin d’un nom figé pour se faire accoucheurs? Peut-être, parfois… Tout au moins pour les consciences puériles, les aveugles de l’âme et ceux qui en avaient oublié l’empreinte permanente dans l’évidente et simple respiration de la Nature.
Alors je me suis mis à parler à Jésus, au dieu-Christ; je me suis mis à L’aimer pour l’Absolu qu’Il devait représenter. Non pas pour ce que j’en savais mais pour ce que j’en ressentais et qui, à mon sens, avait été trahi. C’était irraisonné mais totalement intuitif et indestructible par sa simplicité.
Lorsque le cœur s’exprime sans réserve, on ne le trompe pas, quels que puissent être les arguments qui s’y opposent. Je ne devenais pas chrétien, certes non… Je me percevais plus que cela… Je me savais frère de la Vie et fils de la Mère de tous les peuples. Dès lors, tout pouvait arriver…
J’avais entendu dire par John que les Chrétiens savaient facilement brûler ceux ou celles qui, selon eux, déviaient de ce qu’il convenait de croire. C’était certainement pour cette raison que le Grand Esprit ne m’avait pas fait naître parmi eux… Je serais cent fois monté sur le bûcher! Oh, oui, je me moquais beaucoup trop des «il faut», des «vous devez» et des interdits asphyxiants que les Robes-Noires et leurs semblables attribuaient à Jésus.
Et plus j’y pensais, plus j’étais convaincu que celui-ci n’avait pu qu’enseigner l’art du Bonheur, c’est-à-dire celui d’Aimer pour la guérison de toutes les plaies. Jamais il n’avait dû menacer qui que ce soit!
Dès lors, cela voulait dire que derrière les règles que les Chrétiens s’étaient cru obligés d’inventer, il existait une Vérité unique qui rejoignait celle de mon peuple.
Rien ou pas grand-chose dans les mots ne pouvait prouver cela, bien sûr, mais les mots n’étaient jamais que des habits dont il fallait à un moment donné apprendre à se dépouiller pour se consacrer à l’art d’Éprouver.
Éprouver… c’était tout à fait cela et pour moi cela signifiait sentir enfin la peau du Divin à travers la Création qui s’offrait constamment et puis… se laisser inviter infiniment bien plus loin, au-delà d’Elle. En avoir le courage!
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¹Robes-Noires: Les Jésuites
Daniel MEUROIS ➡ Page FB: Daniel Meurois, Écrivain ➡ Site web: danielmeurois.com
SOURCE DE CETTE PUBLICATION: @DanielMeurois
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