« Plutôt que de me rêver ailleurs, j’ai jeté l’ancre où je suis. Cet état s’appelle maturité. Lorsque la quête d’extérieure se fait intérieure, il se passe une chose étrange. En m’attardant où je suis, je fore peu à peu. J’ai enfin accès aux nappes souterraines, à la richesse nourricière.
Chacun des êtres qui m’ont inspiré de l’amour n’a-t-il pas été, dans l’espace d’un temps aboli, l’ultime étape de ma quête? À chaque amour était attachée comme à certains objets l’étiquette du prix, une version neuve de l’exil! Mais cet exil auquel me condamnent ces yeux les dépassent tous.
Ah, il ne faut pas avoir peur de la vulnérabilité que confère l’amour non partagé! Il prend avec le temps, la belle couleur mate de l’ivoire poli qu’ont les os oubliés suffisamment longtemps dans le sable brûlant.
Sans cesse l’immuable et l’éphémère se frôlent.
Je sais qu’il n’y a rien à craindre puisque tout est et à la fois n’est pas. Avant de se laisser consumer dans le brasier de l’amour, toute souffrance veut encore une fois être apaisée et vue. De même que toute merveille créée veut aussi un regard.
Et lentement s’ouvrent dans mes yeux ouverts d’autres yeux mieux capables de voir. »
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
🌹 A n d r e e B o u l a y B l o g u e 🌹 Un blogue dédié à l’amour de soi