Jeff FOSTER : La foutue vérité.

ᴄʀᴇᴅɪᴛ ᴘʜᴏᴛᴏ 📷 Life Without A Centre.com

Depuis la version anglaise
«THE DAMN TRUTH»
Traduction libre

« N’avez-vous pas envie de perdre le contrôle et de dire la foutue vérité?

Ou de la chuchoter. Ou encore, de la crier aux cieux.

Pas la vérité convenable, socialement acceptable, celle du «gentil garçon ou de la gentille fille». Pas la vérité «spirituelle» conçue pour impressionner les enseignants, les gourous et les amis ou pour obtenir un million de followers.

Mais plutôt cette vérité que vous avez peur de dire.

Cette vérité qui fait battre votre cœur. Celle qui vous donne un peu le vertige quand vous la dites.

La vérité vulnérable. La vérité qui tremble, qui transpire, qui vous fait vous dire «qu’est-ce que je suis en train de faire», et qui laisse la bouche sèche.

La vérité de votre solitude. Votre doute furieux. La honte qui vous transperce. La vérité de vos désirs et envies «coupables», de vos envies, de vos jalousies. La joie «incontrôlable» que vous ne pouvez plus étouffer. La colère qui a été réprimée pendant trop longtemps et qui vous rend physiquement malade. La frustration, l’ennui, l’espoir ou le désespoir, la «folie» que vous ne pouvez plus refouler.

Ce que vous bloquez finit par vous freiner. Et ce que vous dépréciez finit par vous déprimer.

Cela peut être si apaisant, si libérateur, de dire la vérité. De faire une dépression, une crise de guérison, et de dire simplement la vérité, de la faire naître, de la materner. De la chanter, de la danser, de la mettre dans un poème. De l’écrire sur un morceau de papier et de le brûler. De la proclamer silencieusement – ou très bruyamment – à tous les dieux et déesses.

Vous trouverez votre propre voie. Vous trouverez la manière unique dont vous voulez exprimer la vérité. Ou alors, c’est elle qui vous trouvera.

Dire la vérité de ce moment, en laissant entrer l’amour. La vérité qui brise les anciennes sécurités mais en donne de nouvelles. Celle qui peut bouleverser quelques personnes, choquer ceux qui pensaient vous connaître, mettre en colère ceux qui voulaient vous contrôler, décevoir ceux qui espéraient que vous étiez différent. (C’est pourtant la réalité de l’image que nous avons de nous-mêmes. C’est dire à quel point notre « personnalité » est indéfinissable. Elle peut se briser, se casser, se reconstruire un milliard de fois).

C’est tellement épuisant de continuer à faire semblant. C’est d’autant plus épuisant lorsque les mensonges sont profondément ancrés en soi.

La vérité peut blesser et choquer, mais elle peut aussi guérir. Elle peut rouvrir de vieilles blessures, briser des relations, démanteler le statu quo, vous laisser sans rien, hormis votre valeur personnelle et une nouvelle dignité. Il peut être terrifiant de le dire, oui, mais une vie de mensonges finit par tuer l’âme et cela est bien plus terrifiant à long terme. Souvent, les peurs que nous affrontons sont bien moins terrifiantes qu’elles ne le paraissaient au départ. Parfois, le remède est dans la douleur. Mais la guérison réside dans le fait de raconter.

Recherchez un ami de confiance, un thérapeute, un professeur, un partenaire, un animal de compagnie, une montagne, un membre de la famille bienveillant, vivant ou mort, qui peut accueillir votre honte, votre culpabilité et votre peur pendant que vous parlez. Quelqu’un qui vous croira. Quelqu’un qui accepte le.la vrai.e vous, avec vos défauts, vos erreurs, vos échecs, vos peurs et tout le reste.

Quelqu’un qui restera présent alors que vous vous effondrez. Une personne qui n’essaiera pas de vous réparer, ni de vomir des platitudes faciles et des enseignements spirituels sans intérêt. Quelqu’un qui vous soutiendra durant votre crise tout en se soutenant lui-même.

Trouvez un feu.
Un lac.
Un vaste ciel nocturne.
Une scène. Une toile. Une piste de danse.
Un putain de rocher avec un visage peint dessus, si c’est ce qu’il faut.

Mais dites la foutue vérité. »

© Jeff FOSTER
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SOURCE DE CETTE PUBLICATION: @LifeWithoutACentre

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