Dans un service hospitalier, par un matin de novembre ordinaire, mon tendre père octogénaire a serré pour la première fois dans ses bras sa petite-fille qui venait de naître. Un instant seulement, mais suffisant pour que des univers naissent.
« Qui es-tu? », se sont-ils demandé l’un à l’autre, sans mot dire, sans réponse, et peut-être même sans besoin de réponse.
Il l’a simplement prise dans ses bras, tout comme il faisait il y a si longtemps, puis il a ri, il a prononcé des mots remplis de douceur, d’espoir et de prières pour une bonne vie, oubliant le caractère éphémère des choses, la lutte à laquelle se livrait son propre cœur fragile et le fait qu’il était sur le point de mourir.
Alors que la mémoire de papa s’effaçait, alors qu’il se retirait doucement vers sa véritable demeure, ils se rencontrèrent à la frontière des mondes. Bien qu’ils aient semblé si différents, ils ont ressenti la présence vivante de l’autre.
Au fond, l’amour est tout ce qui compte, mes amis, tout ce qui a jamais compté, et nous serions fous d’imaginer qu’il en soit autrement.
Des pères, des petites-filles, des étoiles qui naissent et meurent, des parents soulagés de rencontrer leurs proches, des cœurs brisés, des souvenirs qui s’estompent, des séparations et des unions, le monde qui tourne joyeusement sur son axe, et comme je le dis toujours, l’amour ne peut que se recycler.
Je m’abandonne. Je m’abandonne à tout cela. Même au milieu des cœurs brisés et des nouveaux départs, l’amour ne connaît pas de limites, pas de frontières, pas de fin.
On trouve tant de beauté sur cette étrange planète, même parmi les tragédies, et qui aurait cru que nous aurions la chance d’en être les témoins?
Chères lectrices, chers lecteurs, Prenez avis que ce texte a été publié pour l’intérêt informatif qu’il représente en lien avec le thème abordé sur ce blog. Bien que je sois vigilante quant à la crédibilité de sa source, votre discernement doit prévaloir en tout temps. Utilisez-le. Votre hôtesse, Andree Boulay.
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